With : Burhan Khatib
Photo: Estelle Mandin
How can we describe a city after leaving it ?
Construction/destruction. These two terms aptly describe the state of the city of Damascus during the period from 2011 to 2015, as well as the condition of the people who lived and still live there. Based on these two terms, this research-creation project is divided into two parts: sound and installations, informed by a reflexion into the state of Damascus during those years.
(This version of the project was first presented during the research-creation workshop in the "Arts Plastiques" program in 2022 and then a second time at the open house of the University of Rennes 2 in 2023.)
Comment décrire une ville après l'avoir quittée ?
Construction/destruction. Ces deux termes expliquent bien l'état de la ville de Damas durant la période 2011-2015, ainsi que l'état des personnes qui y vivaient et y vivent encore. À partir d'eux, ce projet de recherche-création se divise en deux parties sonores et installation, nourries par une réflexion sur l'état de la ville de Damas pendant ces années.
Construction/destruction. Ces deux termes expliquent bien l'état de la ville de Damas durant la période 2011-2015, ainsi que l'état des personnes qui y vivaient et y vivent encore. À partir d'eux, ce projet de recherche-création se divise en deux parties sonores et installation, nourries par une réflexion sur l'état de la ville de Damas pendant ces années.
(Cette version du projet a été présentée pour la première fois lors de l'atelier de recherche-création en licence Arts plastiques en 2022, puis une deuxième fois durant la journée portes ouvertes de l'université Rennes 2 en 2023.)
Photo: Estelle Mandin
L'immeuble. Le Tour. Le Mur.
Une maquette d’un bâtiment, d’un mur, d’un terrain de guerre. Un espace ou un plan incomplet, détruit et reconstruit en même temps. C’est un modèle issu du monde parallèle de la ville de Damas, devenue une grande prison pour ses habitants, ses bâtiments et ses maisons. Les briques de la maquette ont été fabriquées individuellement avec de l’argile, puis collées avec de la colle et du ciment. La forme et le plan sont inspirés de la Tour des Professeurs à Jobar, en utilisant presque les mêmes matériaux de construction de base.
Voix de la ville
Installation sonore
Composition, montage et mixage son
D'après les témoignages de détenus rescapés des prisons du régime syrien, le son est utilisé quotidiennement comme moyen de torture, Voyant rarement la lumière, les détenus entendaient les bruits d’autres prisonniers mourant sous la torture, les insultes et les coups, ou encore les sons des chansons de propagande du dictateur, et même le bruit des bombardements des villes entourant la prison. Rapidement, cette torture sonore a atteint la ville. Elle était la source de la plus grande terreur et a été utilisée comme arme dans de nombreuses situations pendant la guerre en Syrie.
Après la première année du conflit, les habitant·es de Damas, voire d’autres villes, se sont habitué·es à entendre le bruit des balles et des explosions. Dans une certaine mesure, ces sons sont devenus aussi ordinaires et naturels que le bruit quotidien des villes. Pour redessiner ce paysage sonore de la ville, nous avons cherché dans les archives d’Internet des vidéos prises à Damas. Nous avons extrait le son de ces vidéos, puis nous avons travaillé à purifier et fusionner les bruits avec les voix, afin de pouvoir revivre la ville à cette époque. Ces voix représentent la mémoire phonétique de la ville.